Comment adopter un chien a changé ma vie
#7 Où je partage mon expérience 1 an et demi après avoir adopté mon chien
Hello à tous et toutes,
J’espère que vous allez bien.
Dans cette édition, j’avais envie de vous parler d’un sujet qui m’intéresse particulièrement depuis 1 an et demi - nos amis à 4 pattes, les chiens.
Car oui depuis Avril 2023, je suis l’heureuse maitresse d’un petit cocker roux prénommé Pistache.
Et même si cela peut paraitre un peu “extrême” à certain·es, ce petit chien a changé ma vie.
Je ne fais pas partie de ces personnes qui ont toujours rêvé d’avoir un chien. Je n’ai pas grandi entourée de chiens, il n’y en avait pas dans ma famille. A vrai dire, j’ignorais tout des chiens - comment s’en occuper, comment les élever, les nourrir ..
Mais l’idée à commencé à faire son chemin car, de son côté, mon mari, qui a grandi entouré d’animaux, attendait avec impatience de pouvoir en adopter un.
Finalement, c’est au printemps 2023 que l’on prend cette grande décision. On recherche les différents élevages, on se renseigne sur les races, on échange avec des propriétaires de chiens qui vivent, comme nous, en appartement.
Un vendredi après-midi de Mars mon mari me montre la photo d’un chiot cocker adorable qui vient de naître un mois plus tôt dans un élevage en Auvergne.
Le soir même le rendez-vous est pris, la voiture de location réservée, la nuit d’hôtel bookée (car oui on s’apprête quand même à faire plus de 6h de route aller) et nous voilà parti·es le lendemain à 8h pour aller le rencontrer et rencontrer les éleveurs.
Ce qui devait arriver arriva - le lendemain, on a un coup de coeur total pour cette petite boule de poils. Mais ça ne nous empêche pas de douter … beaucoup. Est-ce que c’est une bonne idée en sachant que nous vivons en appartement ? Comment allons nous l’éduquer ? Est-ce qu’il sera heureux en ville ? Et surtout, une question, la grande question, ce qui me faisait le plus peur à vrai dire ..
Est-ce que l’on n’allait pas se rajouter trop de contraintes ? Car oui 3 sorties quotidiennes + l’éducation + les soins (bains, toilettage..) nous étions bien conscient·es qu’un chien c’est énormément de travail. Sans compter la contrainte pour partir en vacances - devoir trouver des lieux qui l’acceptent ou un mode de garde.
Toutes ces questions en suspens, on a tout de même choisi d’écouter notre coeur et Pistache est arrivé dans nos vies un matin d’Avril 2023 (après avoir préalablement refait un aller-retour en Auvergne, re-loué une voiture et réservé de nouveau le même hôtel).
Les premiers mois ont été assez difficiles et nous ont beaucoup fait douter. J’ai même découvert le concept du “Doggy Blues”, qui touchent de nombreux propriétaires de chiens dans les 4 premiers mois de vie de leur chiot quand celui ci n’est pas encore propre.
Et puis finalement, on a pris nos marques.
Les 3 balades quotidiennes que je voyais au départ comme une contrainte se sont révélées être de plus en plus un plaisir.
Et progressivement notre chien a pris de plus en plus d’importance dans nos vies.
Il y a quelques mois, alors que Pistache était venu se lover à côté de moi pendant que je lisais, j’ai eu une révélation - je me suis rendue compte que j’aimais mon chien. Je n’avais aucune idée, avant, de ce que cela voulait dire “aimer son chien”. J’ai réalisé à quel point cela pouvait être puissant mais encore difficile à reconnaître.
En lisant le sublime ouvrage de Cédic Sapin-Defour “Son odeur après la pluie”, j’ai compris pourquoi. Dans notre société on a tendance à encore beaucoup moquer cette relation, à ne pas la prendre au sérieux. On a l’air un peu niais·e si on dit que l’on aime son chien. Il faudrait presque s’excuser de l’aimer ou à minima, ne pas trop le montrer au risque d’être jugé·e. J’en ai pour preuve le fameux “Ah ca va ce n’était qu’un chien” adréssé très maladroitement par certain·es aux personnes qui viennent de perdre leur animal..
Mais au delà de réaliser que j’aimais mon chien, j’ai surtout pris la mesure de tout ce qu’il m’apportait. C’est en lisant l’excellent livre d’Audrey Jougla “Montaigne, Kant et mon chien” que j’ai pleinement fini d’en prendre conscience.
Audrey Jougla explique comment son chien l’a aidée à apprendre à aimer la routine, le quotidien, là ou précédemment elle n’y voyait qu’ennui et lassitude. J’arrive à la même conclusion. Chaque matin quand je me lève, mon chien vient me voir et on commence la journée par 5 minutes de câlin. Quoi qu’il arrive, il ne déroge jamais à cette règle.
Tous les jours, nous le promenons 3 fois. Grâce à lui, j’ai redécouvert le plaisir de marcher sans regarder mon téléphone, en laissant mon esprit vagabonder. Chaque balade me fait découvrir mon quartier autrement. Elle me permet de prendre du recul sur mon quotidien.
“Alors le chien devient un philosophe de l’habitude, nous révélant un autre visage de celle-ci, pour la vivre radicalement différement”.
Audrey Jougla, “Montaigne, Kant et mon chien”
Surtout, mon chien me permet de faire ce que personne d’autre ne réussit à me faire faire - vivre davantage dans le temps présent. Comme le dit Cédric Sapin-Defour, le chien habite “avec vigueur la minute”. Pour lui, il n’y a pas de notion de passé ou de futur, il vit dans le présent et cela lui suffit. Voir mon chien se réjouir pleinement de chaque activité présente est ma meilleure inspiration pour me rappeler de chérir le moment présent.
En réalité, je pourrais écrire une édition très longue de cette newsletter pour décrire tout ce qu’il m’a apporté et m’apporte chaque jour mais je ne veux pas transformer ma newsletter en essai.
Parmi les nombreuses choses que je rajouterai simplement, je parlerai de sa capacité à m’apaiser. Quand je suis stréssée, anxieuse, ma meilleure thérapie est d’aller carresser mon chien. Il m’a aussi considérablement reconnectée à la nature. Je n’ai jamais autant passé de temps dans la nature que depuis son adoption et j’ai pris pleinement conscience que j’en avais besoin pour mon équilibre.
“Ce chien me réapprend à lire le vivant autour, à écouter les musiques de la nature, ses amplitudes, ses respirations, à mesurer ses états, à déchiffrer ses codes”
Cédric Sapin-Defour, “Son odeur après la pluie”
Alors oui bien sûr, il y a des jours où je n’ai pas envie de faire sa promenade parce qu’il pleut ou qu’il fait froid. Il y a des fois où organiser les vacances se révèle complexe car le nombre de logements pet friendly est limité.
Mais malgré tout ça, j’en suis certaine, adopter mon chien a été une des meilleures décisions de ma vie.
Il m’apporte tous les jours et je sais que j’ai encore beaucoup à apprendre de lui.
Mes coups de cœur culturels du mois :
Parce que la culture augmente le plaisir
Ce mois-ci j’ai pu tester les ateliers floraux chez Désirée Paris et j’ai adoré. Un atelier goûter de 2h pour découvrir l’art du design floral, développer sa connaissance des fleurs et, en plus, repartir avec un magnifique bouquet champêtre.
Coup de coeur également pour le livre “Intimités” de Perla Servan-Scheiber. J’ai toujours beaucoup aimé écouter les récits de vie de nos aîné·es. Dans ce livre, Perla partage ses pensées et apprentissages de près de 80 ans d’une vie très riche.
Et pour rester dans le thème de cette newsletter - mon dernier coup de coeur est dédié au livre d’Audrey Jougla - “Montaigne, Kant et mon chien” . Je le recommande vivement à toutes les personnes qui ont un chien à qui il parlera énormément.
Mon coup de cœur féministe :
Toujours dans la thématique, j’avais envie de vous parler du dernier livre d’Ovidie -”Assise, Debout, couchée”. Dans ce livre, Ovidie questionne la place unique des chiens dans la vie des femmes. Elle y partage son parcours (parfois) difficile de vie et comment ses chiens l’ont aidée, à chaque étape.
Mon coup de cœur slow life :
Le mois dernier, nous nous sommes accordé·es, avec mon mari, une baby moon dans le joli écrin de Maison Céronne dans le Perche. A moins de 2h de Paris, c’est le lieu idéal pour se ressourcer. Les hôtes sont passionnés et adorables, le lieu est magnifique, la nourriture très bonne. Une vraie parenthèse ressourçante.
Ma petite joie du Mois - Ce qui fait le sel de ma vie (et peut-être aussi de la tienne ?)
Ce mois-ci, ma petite joie est tout simplement de disposer de temps pour moi. Après près de 4 ans d’entrepreneuriat à un rythme éffréné et 8 mois de grossesse, le début de mon congé maternité m’offre une pause qui était plus que bienvenue. C’est un vrai bonheur de pouvoir ralentir un peu.
Sur ces notes slow, je vous souhaite un très bel été, le plus ressourçant possible !
Merci pour cette newsletter émouvante... Je m'y retrouve grandement : je n'ai jamais grandi avec les chiens, je n'y connaissais rien, mais l'adoption de mon chiot il y a bientôt 2 mois a considérablement changé mon quotidien pour le meilleur ! Et le livre concernant l'impact ou la relation chien-femme m'intrigue grandement, merci du partage Hélène 🫶